Départ de Brest, le 12 avril 1940 au soir |
Le
28 novembre 1939, sans déclaration de guerre, l’URSS attaque la
Finlande. Malgré une supériorité numérique écrasante, les Soviétiques
subissent de nombreux revers et le front se fige avec l’arrivée de
l’hiver. En France, l’opinion publique se manifeste largement en faveur
d’une aide militaire.
Un second problème préoccupe les gouvernements alliés : celui du ravitaillement de l’Allemagne en minerai de fer suédois, lequel transite par le port norvégien de Narvik. Une étude de l’amirauté française conclut : « ...Sur le plan économique, seul, il n’était pas possible de gagner la guerre, du moins dans des délais acceptables, sans sortir de l’équilibre actuel, sans s’emparer, par exemple, des minerais suédois ou des pétroles de Bakou ...».
Pour les états-majors alliés l’évidence d’une opération visant à prendre le contrôle des ports de Narvik, Bergen, Trondheim et Stavanger s’impose dans la perspective d’un renforcement du blocus économique exercé à l’encontre l’Allemagne.
Le 31 janvier 1940, en prévision d’une intervention alliée en Finlande, le général Gamelin prescrit au général Olry, commandant l’Armée des Alpes, de constituer une Brigade de Haute-Montagne (BHM) qui est placée sous les ordres du colonel Béthouart, commandant de la 5e DBCA.
Un second problème préoccupe les gouvernements alliés : celui du ravitaillement de l’Allemagne en minerai de fer suédois, lequel transite par le port norvégien de Narvik. Une étude de l’amirauté française conclut : « ...Sur le plan économique, seul, il n’était pas possible de gagner la guerre, du moins dans des délais acceptables, sans sortir de l’équilibre actuel, sans s’emparer, par exemple, des minerais suédois ou des pétroles de Bakou ...».
Pour les états-majors alliés l’évidence d’une opération visant à prendre le contrôle des ports de Narvik, Bergen, Trondheim et Stavanger s’impose dans la perspective d’un renforcement du blocus économique exercé à l’encontre l’Allemagne.
Le 31 janvier 1940, en prévision d’une intervention alliée en Finlande, le général Gamelin prescrit au général Olry, commandant l’Armée des Alpes, de constituer une Brigade de Haute-Montagne (BHM) qui est placée sous les ordres du colonel Béthouart, commandant de la 5e DBCA.
Des chasseurs du 13e BCA avant l'embarquement |
Le général affecte à la BHM :
- la 5e DBCA, composée des 13e, 53e et 67e BCA.
- la 27e DBCA, comprenant les 6e, 12e et 14e BCA.
- la 14e compagnie antichar du 81e RIA, qui devient celle du 13e BCA.
- la 31e compagnie de skieurs, rattachée également au 13e BCA, regroupant les six SES des BCA constituant la brigade.
- une section de radio de renfort.
La BHM se regroupe dans la zone de rafraîchissement établie autour de
Belley, dans l’Ain, dont le paysage rappel celui de la Finlande !
Le 5 février, le Conseil Suprême Allié confirme ces intentions. La France et l’Angleterre doivent constituer un corps expéditionnaire destiné à intervenir dans le Grand Nord. Il comprendrait pour la France la BHM et une brigade polonaise.
Le 8 février, le colonel Béthouart arrive à Belley, installant son PC à la mairie. Ce même jour, il est nommé général de brigade à titre temporaire.
Le 5 février, le Conseil Suprême Allié confirme ces intentions. La France et l’Angleterre doivent constituer un corps expéditionnaire destiné à intervenir dans le Grand Nord. Il comprendrait pour la France la BHM et une brigade polonaise.
Le 8 février, le colonel Béthouart arrive à Belley, installant son PC à la mairie. Ce même jour, il est nommé général de brigade à titre temporaire.
Les généraux Audet et Berhouard |
Les
BCA, destinés initialement à opérer à Petsamo, où les animaux venus de
France ne survivraient pas dans des conditions climatiques extrêmes,
sont transformés en type nord-est, c'est-à-dire motorisés. Mais chaque
bataillon conserve cinquante mulets de bât.
Le 17 février, la composition du corps expéditionnaire est modifié. Il devient le Groupement A placé sous les ordres du général Audet. Il comprend :
Le 17 février, la composition du corps expéditionnaire est modifié. Il devient le Groupement A placé sous les ordres du général Audet. Il comprend :
- La BHM.
- La brigade polonaise Podhale.
- La 13e demi-brigade de marche de la Légion Etrangère
- Le 2e groupe autonome d’artillerie coloniale.
- Les 1013 et 1014 batteries de DCA.
- La 342e compagnie autonome de chars de combat.
- Des unités de services et sanitaires.
Le
22 février, l’état-major du corps expéditionnaire est créé à Paris,
sous le commandement du général Audet. Le 28 février le général
Gamelin, accompagné des généraux Olry, Hartung et Audet passent en
revue les troupes réunies dans la plaine de Chasey-Bon.
Le 12 mars, le départ pour la Finlande est décidé. L’échelon lourd de la 5e DBCA embarque en train à Culoz (Ain) pour Cherbourg. Le reste des unités achève activement les préparatifs. Les chasseurs perçoivent les effets grand froid conçus par le commandant Pourchier.
Le 12 mars, le départ pour la Finlande est décidé. L’échelon lourd de la 5e DBCA embarque en train à Culoz (Ain) pour Cherbourg. Le reste des unités achève activement les préparatifs. Les chasseurs perçoivent les effets grand froid conçus par le commandant Pourchier.
Le
13 mars, c’est l’armistice russo-finlandais. La BHM n’est pas dissoute,
mais elle perd son autonomie et entre pleinement dans la composition du
groupement A, destiné à un théâtre d’opérations extérieures. Les effets
grand froid sont retirés.
Le 3 avril, le général Audet est prévenu que l’occupation du port de Narvik est décidée. La 5e DBCA, désignée pour être le premier échelon du groupement A, est mise en alerte.
Le 6 avril, le Danemark et de la Norvège sont envahis par les Allemands. Les effets spéciaux stockés par les corps de troupe sont distribués. Toute la journée du 7 avril, les chasseurs s’activent en vue d’un départ imminent.
Le 9 avril, le général Gamelin prescrit à Audet de se rendre à Londres pour se mettre à la disposition des Anglais. Le détachement précurseur de la BHM, dirigé par le capitaine Faure, va à Londres. La 5e DBCA doit être prête à partir la première. Dans la nuit du 10 avril, elle embarque pour Brest. La 27e DBCA, reste à Belley, jusqu’au 13 avril, avant de gagner à son tour Brest. La BHM est donc coupée en deux, les deux DBCA ne se reverront jamais.
Le 3 avril, le général Audet est prévenu que l’occupation du port de Narvik est décidée. La 5e DBCA, désignée pour être le premier échelon du groupement A, est mise en alerte.
Le 6 avril, le Danemark et de la Norvège sont envahis par les Allemands. Les effets spéciaux stockés par les corps de troupe sont distribués. Toute la journée du 7 avril, les chasseurs s’activent en vue d’un départ imminent.
Le 9 avril, le général Gamelin prescrit à Audet de se rendre à Londres pour se mettre à la disposition des Anglais. Le détachement précurseur de la BHM, dirigé par le capitaine Faure, va à Londres. La 5e DBCA doit être prête à partir la première. Dans la nuit du 10 avril, elle embarque pour Brest. La 27e DBCA, reste à Belley, jusqu’au 13 avril, avant de gagner à son tour Brest. La BHM est donc coupée en deux, les deux DBCA ne se reverront jamais.
Des éclaireurs skieurs avec leurs skis |
Le
12 avril, au soir, la 5e DBCA appareille de Brest à bord des croiseurs
auxiliaires El Kantara, El Mansour, El Djezair et Ville d’Alger.
Le 15 avril, le groupement A prend le nom de Corps Expéditionnaire Français en Scandinavie. Il se compose des 1ere et 2e divisions légères de chasseurs et de la 3e division légère d’infanterie.
Texte et Photos - Laurent Demouzon
www.memoire-des-alpins.com
Lexique :
- BCA : Bataillons de Chasseurs Alpins
- DBCA : Demi-Brigade de Chasseurs Alpins
- BHM : Brigade de Haute Montagne
- RIA : Régiment d'Infanterie Alpine
- SES : Section d'Eclaireurs Skieurs
- CEFS : Corps Expéditionnaire Français en Scandinavie
- DCA : Défense Contre Aviation
Bibliographie :
Norvège 1940 : l'odyssée du corps expéditionnaire français en Scandinavie - Namsos / Narvik / Pays de Caux
Auteur : Laurent Demouzon
Publication : Mai 2010
Pages : 256
Publication : Mai 2010
Pages : 256
Ce livre retrace la totalité de cette expédition, ce qui n'avait jamais été réalisé, en expliquant le quotidien des soldats qui vont découvrir un pays au bout du monde, avec un soleil de minuit, marquant leur mémoire pour la vie entière.
Ils vont vivre des émotions, des joies, des peines et parfois des souffrances atroces, mais ils vont lutter, avec courage, héroïsme et détermination, pour aboutir à une victoire, défendre un idéal ou uniquement par devoir.
Cet ouvrage rend hommage aux combattants français de 1940, ignorés des manuels scolaires, des médias et de l'histoire officielle, qui déplorent pourtant les plus grosses pertes de nos armées durant la seconde guerre mondiale.
354 Photos, 14 silhouettes en uniforme, 17 cartes et nombreux autres éléments illustrés
SOMMAIRE :
- LE PREMIER PROJET D'OPERATION EN SCANDINAVIE
- L'OPERATION WESERUBUNG
- LA REPLIQUE ALLIEE COMPOSITION DU CEFS
- LA BHM
- LES EQUIPEMENTS SPECIAUX
- LA 13E DEMI-BRIGADE DE MARCHE DE LA LEGION ETRANGERE
- LA 1ERE BRIGADE INDEPENDANTE DES CHASSEURS DE PODHALE
- LA 342E COMPAGNIE AUTONOME DE CHARS DE COMBAT
- LES BATTERIES ANTIAERIENNES
Disponible sur :
http://www.memoire-des-alpins.com/boutique/ (Site de l'auteur)
Forties-Factory.com/Norvège1940 (Librairie partenaire du Collectif France 40)
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