La bataille de France de mai-juin 1940 est l'un des sujets les plus méconnus de la Seconde Guerre mondiale.
Les archives et les témoignages des deux camps montrent pourtant que cette campagne a été marquée par une suite ininterrompue de combats
particulièrement sanglants. Les journaux de marche soulignent ainsi l'ampleur des pertes dans les rangs allemands, la
résistance héroïque des troupes françaises et la violence inouïe
des combats.
Durant les six semaines de combat de mai-juin 1940, les pertes militaires allemandes ont été proportionnellement plus élevées que les six premiers mois de guerre sur le front russe en 1941 : 4 711 soldats allemands sont tués ou blessés par jour en mai-juin 1940 contre 4 222 en juin-novembre 1941.
Durant les six semaines de combat de mai-juin 1940, les pertes militaires allemandes ont été proportionnellement plus élevées que les six premiers mois de guerre sur le front russe en 1941 : 4 711 soldats allemands sont tués ou blessés par jour en mai-juin 1940 contre 4 222 en juin-novembre 1941.
L'ensemble des pertes militaires alliées et germano-italiennes en mai-juin 1940 sont également plus lourdes que les trois mois de la bataille de Normandie en juin-août 1944: 610 500 soldats alliés et germano-italiens hors de combat (tués ou blessés) en mai-juin 1940, contre 466 000 victimes militaires allemandes et alliées (tués ou blessés) en juin-août 1944.
Fait totalement méconnu, l'hécatombe de mai-juin 1940 est proportionnellement supérieure à la bataille de Verdun en 1916 et à celle de Stalingrad en 1942-1943 : 13 566 soldats axistes et alliés sont tués ou blessés par jour en mai-juin 1940, contre 3 000 à Verdun en février-décembre 1916 et 8 600 à Stalingrad en septembre 1942-février 1943 !
Du 10 mai au 25 juin 1940, l'armée allemande déplore 212 000 soldats hors de combat (49 000 tués et 163 000 blessés), 1 800 chars détruits ou endommagés sur 3 039 engagés, sans oublier 1 559 avions abattus ou endommagés sur 3 900 engagés.
L'armée française compte de son côté 342 000 soldats hors de combat (92 000 tués et 250 000 blessés), 1 900 chars perdus sur 2 262 engagés et 892 avions hors de combat sur 1 300 engagés.
Durant cette même campagne, les pertes militaires britanniques, belges et hollandaises réunies atteignent 50 300 soldats hors de combat (13 900 tués et 36 400 blessés). Il convient d'y ajouter 6 200 soldats italiens tués ou blessés.
Des auteurs et historiens sérieux ont eu le courage de remettre en
cause les clichés véhiculés depuis des années sur la bataille de France
de 1940. Ils méritent d'être cités : Roger
Bruge, Patrick de Gmeline, François Vauvillier,
Gérard Saint-Martin, Jean-Paul Pallud, Yves Buffetaut, Henry de Wailly,
Marc André Fabre, Jean Delmas, Paul Devautour, Etienne Plan, Erik Barbanson, Régis Potié, Bernard Horen, Michel Baudier,
Stéphane Bonnaud, Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jean-Robert Gorce,
Jacques Riboud, Pierre Vasselle, Claude Paillat, Jean-Pierre Richardot,
Jean-Paul Autant, Jean-Pierre Levieux, Jean-Louis
Crémieux-Brilhac, Jacques Belle et quelques autres.
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