Depuis juin 1940, l'idée prévaut que l'Armée française aurait tout entière été mise en déroute et qu'elle aurait cessé de se battre dès le 14 juin, à l'entrée des allemands dans Paris.
Or il n'en fut rien car du 15 au 25 juin, tandis que la ligne Maginot tenait bon et que les Panzers roulaient vers la Suisse pour enfermer deux groupes d'armées dans une nasse, de nombreuses unités luttèrent pied à pied en se repliant vers le Centre du pays.
Or il n'en fut rien car du 15 au 25 juin, tandis que la ligne Maginot tenait bon et que les Panzers roulaient vers la Suisse pour enfermer deux groupes d'armées dans une nasse, de nombreuses unités luttèrent pied à pied en se repliant vers le Centre du pays.
Jusqu'au dernier jour, elles ont refusé l'esprit de capitulation, supporté la fatigue, le manque de sommeil, la désinformation et parfois l'hostilité des civils.
Sans jamais déposer les armes, 350 000 hommes du 3e Groupe d'Armées (G.A. 3) du général Besson, avec la 7e Armée du général Frère
au cœur du dispositif, ont fait bloc, fédérant autour d'eux des
groupements régionaux, des aviateurs, des élèves de Saint-Maixent,
Saumur ou Poitiers et même des marins. Des divisions cuirassées, des DLM
et des GR reconstitués couvrirent ce repli et contribuèrent souvent aux
actions de retardement.
Général BESSON (1876-1969) |
Général FRERE (1881-1944) |
Pendant cette période incertaine, entre l'annonce prématurée de l'armistice (le 17 juin) et son application effective (le 25 juin), un fort esprit de résistance persista et, au soir du cessez-le-feu, une ligne de défense organisée courait encore des Alpes au Poitou.
Parmi les plus déterminés de ces combattants, nombreux seront ceux qui rejoindront les rangs de la Résistance puis participeront à la libération du territoire.
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